Notre grand cru reconnu pour ses pratiques agroécologiques expérimentales
50 scientifiques internationaux sont venus découvrir les pratiques agroécologiques développées sur le vignoble des Joualles de Cormeil-Figeac, 25 ha, à Saint-Émilion. Cette rencontre s’est tenue dans le cadre d’un forum international coordonné par l’INRAE et le ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire canadien. Plantation d’arbres dans les vignes sous forme d’un grand plan agroforestier, régénération des sols par des semis de couverts végétaux, création d’un jardin maraîcher expérimental en joualles de 2 ha dans les vignes… le 15 octobre 2025, le domaine des Joualles de Cormeil-Figeac accueillait la visite de 50 chercheurs internationaux dans le cadre du forum IF-ALL et du Living Lab Bacchus. Après un premier forum réunissant la communauté internationale des laboratoires vivants en agroécologie à Montréal en 2023, Bordeaux a accueilli cette seconde édition, ponctuée de trois visites de terrain.
Des pratiques agroécologiques originales
« Pour cette visite, notre choix s’est porté sur Les Joualles de Cormeil-Figeac pour la diversité des pratiques qui y sont observables et pour leur trajectoire d’évolution, explique Adrien Rusch, directeur de recherche à l’INRAE (UMR SAVE, Équipe Biodiversité). Les participants ont été sensibles à cette immersion et à l’engagement de l’exploitation dans des pratiques agroécologiques originales. »
Vin sans sulfite et cuvée agroforestière
La visite s’est terminée par une dégustation des vins du domaine et la présentation de ses deux dernières cuvées : Petit Cormeil, un vin 100 % merlot en méthode naturelle (zéro sulfite) et Les Ombres de Cormeil, cuvée agroforestière issue des vignes qui poussent au contact des arbres plantés dans les parcelles. « Cette cuvée est aussi une expérience agronomique et œnologique : millésime après millésime, ses arômes vont évoluer en même temps que grandissent les arbres et que s’affine notre savoir-faire de vignerons en agroforesterie », détaille Victor Moreaud, quatrième génération de propriétaire du domaine avec sa soeur Coraline.
Architecte-paysagiste de formation, Victor raconte : « Quand je fais du vin, mon obsession est de faire le lien entre l’humain et la nature. Sur les 25 hectares de notre domaine familial, cela se traduit de manière très concrète par le fait de mélanger les plantes dans les cultures agricoles mais aussi faire se rencontrer des univers qui ne se côtoient habituellement pas : des saisonniers, des touristes, des scolaires… Pour notre équipe et nous, c’est aussi cela qui signe nos vins. »